Article Télégramme 6 novembre 2018

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Deux bis concluent un joli concert.

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Les solistes du concert et Christian Riché, claveciniste, qui a accompagné le chœur. © Le Télégramme

L’Ensemble vocal Talea donnait, dimanche en fin d’après-midi, un concert intitulé Passerelles en l’église Saint-Alor. Fort bien dirigés par Pierre-Emmanuel Clair, accompagnés au clavecin par Christian Riché, les chanteurs ont quelque peu remonté le temps au long des œuvres inscrites à leur programme.

Et c’est par trois pièces du compositeur norvégien O. Gjeilo que commence un consistant programme. Dans un style proche du grégorien, Ubi Caritas, Ave Generosa, Northern Lights, racontent les paysages infinis de Norvège.

Même si elles manquent un peu de « lumière », ces pièces ont tout de même fort belle allure, dans l’interprétation de Talea. On remarque la belle tenue du pupitre des sopranes. Pierre-Emmanuel Clair assure que chaque chanteur, à force de travail, peut devenir soliste. Il le prouve en invitant Francine Millet à chanter Pena Tiranna, un extrait d’Amadigi de Haëndel. La choriste, parfaite dans cet air, conquiert le public.


Monteverdi


Viennent ensuite plusieurs extraits du Livre III des Madrigaux de Claudio Monteverdi. Les pupitres féminins donnent de la lumière à ces pièces qui dans l’interprétation voulue par Pierre-Emmanuel Clair, paraissent un peu monotones. Le souci de ce dernier est de privilégier le son, d’inviter ses choristes à travailler sur la voix. Tout cela se fait peut-être au détriment des nuances, des couleurs que recèlent ces Madrigaux.


Contemporains


La seconde partie du concert, consacrée surtout à la musique contemporaine, sera beaucoup plus intéressante. Son nata a Lagrimar, extrait de Jules César de Haëndel, révèle les jolies voix de deux solistes au tempérament opposé : Marion Salkin et Julia Barat vont dialoguer chacune dans leur style et c’est plutôt réussi. Julie Barat chante ensuite un extrait du Gloria de Vivaldi.

Des œuvres de V.C. Johnson, O. Gjeilo, D. Kehoe et Yukechev vont ensuite enchanter le public. Les sopranes, décidément excellentes, restituent leur lumière à ces œuvres intimistes qui portent les couleurs des pays où elles sont nées. Les hommes souvent plus réservés, s’unissent à elles ici et là et le chœur est alors parfait. Souvent, le chef invite les pupitres féminins à se réunir à chanter, par petits groupes l’un ou l’autre des chants. Ces parties-là sont fort réussies.

Une dernière cantate et deux bis concluent cette belle soirée.

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